TROUBLE OBSESSIONNEL-COMPULSIF
Les symptômes caractéristiques du TOC sont la présence d’obsessions et de compulsions. Les obsessions sont des pensées répétitives et persistances (p. ex. de contamination), des images (p. ex. des scènes violentes ou horribles) ou des pulsions (p. ex. poignarder quelqu’un). Fait important, les obsessions ne sont pas source de plaisir ou ressenties comme volontaires : elles sont intrusives et infortunes, et entraînent une anxiété ou une détresse important chez la plupart des sujets. L’individu fait des efforts pour ignorer ou réprimer ces obsessions (p. ex. en évitant les déclencheurs ou en utilisant l’arrêt de la pensée), ou pour les neutraliser par d’autres pensées ou actions (p. ex. en faisant une compulsion). Les compulsions (ou rituels) sont des comportements répétitifs (p. ex. laver, vérifier) ou des actes mentaux (p. ex. compter, répéter des mots de manière silencieuse) que le sujet se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de manière inflexible. La plupart des personnes souffrant d’un TOC ont à la fois des obsessions et des compulsions. Les compulsions sont typiquement accomplies en réponse à une obsession (p. ex. des pensées de contamination conduisant à des rituels de lavage ou la pensée que quelque chose est incorrect conduisant à des rituels répétitifs jusqu’à ce que cela paraisse satisfaisant). Le but est de diminuer le sentiment de détresse déclenché par les obsessions ou d’empêcher un évènement redouté (p. ex. tomber malade). Cependant, ces compulsions sont soit sans relation réaliste avec l’évènement redouté (p. ex. ranger des objets de façon symétrique pour éviter qu’il n’arrive malheur à une personne aimée), soit manifestement excessifs (p. ex. se doucher quotidiennement pendant des heures). Les compulsions ne sont pas faites par plaisir, quoique certains sujets ressentent un soulagement d leur anxiété ou de leur détresse.
OBSESSION D’UNE DYSMORPHIE CORPORELLE
Les sujets souffrant d’une obsession d’une dysmorphie corporelle (affection connue historiquement sous le nom de dysmorphophobie) sont préoccupés par une ou plusieurs imperfections ou défauts perçus dans leu apparence physique et qui, selon eux, semblent laids, sans attraits, anormaux ou déformés. Les défauts perçus peuvent être imaginaires, ils ne sont pas observables ou sont perçus par les autres comme étant seulement légers. Ces préoccupations peuvent aller d’un sentiment d’être « sans attrait » ou « pas convenable » à une perception d’être « hideux » ou « monstrueux ». Les préoccupations peuvent se focaliser sur une ou plusieurs régions du corps, habituellement la peau (p. ex. perception d’une acné, de cicatrices, de rides, de ridules, d’une pâleur), la pilosité (p. ex. une chevelure « dégarnie » ou une pilosité corporelle ou faciale « excessive ») ou le nez (p. ex. sa taille ou sa forme). Cependant, n’importe quelle partie du corps peut être un sujet de préoccupation (p. ex. les yeux, les dents, le poids, l’estomac, les seins, les jambes, la taille ou la forme du visage, les lèvres, le menton, les sourcils, les parties génitales). Certaine personnes sont préoccupées par une asymétrie perçue de certaine régions corporelles. Les préoccupations sont intrusives, bondérisées, chronophage (prenant en moyenne, 3 à 8 heures par jour) et il est généralement difficile de leur résister ou de les contrôler.
THÉSAURISATION PATHOLOGIQUE (SYLLOGOMANIE)
La caractéristique essentielle de la thésaurisation pathologique (syllogomanie) est une difficulté persistante à jeter ou à se séparer de certains objets, indépendamment de leur valeur réelle. Le terme persistant indique une difficulté durable plutôt que des situations plus transitoires pouvant conduire à une encombrement excessif, comme après un héritage. La difficulté à jeter des objets fait référence à toutes les manières de s’en débarrasser, y compris le fait de les jeter, de les vendre, d’en faire cadeau ou de les recycler. Les principales raisons fournies pour expliquer ces difficultés sontl’utilité ou la valuer esthétique perçue des objets, ou bien un fort attachement sentimental pour ces biens. Certaines personnes se sentent responsables de ce qui va arriver à ces objets et déploient fréquemment de grands efforts afin d’éviter tout gaspillage. Il existe souvent également une crainte de perdre des informations importantes. Les articles le plus communément conservés sont les journaux, les revues, les vieux vêtements, les sacs, les livres, le courrier et toute autre paperasserie mais, e, fait, n’importe quel objet peut être conservé.
TRICHOTILLOMANIE (ARRACHAGE COMPULSIF DE SES PROPRES CHEVEUX)
La caractéristique essentielle de la trichotillomanie (arrachage compulsif de ses propres cheveux) est l’arrachage répété de ses propres cheveux. L’arrachage peut avoir lieu dans n’importe quelle région du corps sur laquelle se développe la pilosité; le sites le plus communs sont le cor chevelu, les sourcils et les paupières, tandis que les sites le moins fréquents sont les aisselles, le visage et les régions pubienne et périrectale. Les site d’arrachage de cheveux peuvent varier dans le temps. L’arrachage des cheveux peut survenir par brefs épisodes dispersés durant la journée ou durant des périodes moins fréquentes mais plus soutenues pouvant se poursuivre pendant des heures, et certains arrachages peuvent perdurer pendant de mois ou des années. L’arrachage de cheveux conduit à une perte de cheveux, bien que les sujets présentant ce trouble puissent s’arracher les cheveux de manière largement clairsemée (c.-à-d. s’arracher des cheveux isolés sur une large surface), de telle sorte que la perte de cheveux ne soit pas clairement visible. Alternativement, les sujets peuvent tenter de dissimuler ou de camoufler leur perte de cheveux (p. ex. par ‘usage de maquillage, de foulards ou de perruques). Les sujets présentant une trichotillomanie ont fait des tentatives répétées pour décroitre ou arrêter l’arrachage de leurs propres cheveux. L’arrachage de cheveux cause une détresse cliniquement significative pou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants. Le terme détresse inclut divers affects négatifs qui peuvent être éprouvés par des sujets pratiquant l’arrachage de cheveux, tels qu’un sentiment de perte de contrôle, de l’embarras et de la honte.
DERMATILLOMANIE (TRITURAGE PATHOLOGIQUE DE LA PEAU)
La caractéristique essentielle de la dermatillomanie (triturage pathologique de la peau) est un triturage répété de sa propre peau. Les sites les plus communément triturés sont le visage, les bras et les mains, mais de nombreuses personnes se triturent de multiples régions du corps. Les sujets peuvent triturer une peau saine, des irrégularités mineurs de la peau, des lésions telles que des boutons ou des callosités ou des croûtes provenant de triturais antérieurs. La plupart des personnes se triturent avec leurs ongles, bien que nombre d’entre elles utilisent des pinces à épiler, des épingles ou d’autres objets. Outre le triturage de la peau, il peut y avoir frottage de la peau, serrement, perforation et morsure. Les sujets présentant une dermatillomanie consacrent souvent un temps significatif à leur comportement de tritrurage, parfois plusieurs heures par jour, et certains triturages de la peau peuvent persister pendant des mois ou des années. Le critère A nécessite que le triturage de la peau aboutisse à des lésions de celle-ci, bien que des sujets présentant ce trouble tentent souvent de dissimuler ou de camoufler de telles lésions (p. ex. avec du maquillage ou des vêtements). Les sujets présentant une dermatillomanie ont fait des tentatives répétées pour diminuer ou arrêter le triturage de leur peau. Le triturage de peau provoque une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants. Le terme détresse inclut divers affects négatifs qui peuvent être éprouvés par de sujets présentants un triturage de la peau, tels qu’un sentiment de perte de contrôle, de l’embarras et de la honte. Une altération significative peut survenir dans différents domaines du fonctionnement (p. ex. dans les activités sociales, professionnelles, scolaires et de loisirs), en partie du fait de l’évitement des situations sociales.
TROUBLE OBSESSIONNEL-COMPULSIF OU APPARENTÉ INDUIT PAR UNE SUBSTANCE/UN MÉDICAMENT
Les caractéristiques essentielles du trouble obsessionnel-compulsif ou apparenté induit par une substance/un médicament sont des symptômes manifestes d’un trouble obsessionnel-compulsif ou apparenté, jugés imputables aux effets d’une substance (p. ex. substance donnant lieu à abus, médicament). Les symptômes du trouble obsessionnel-compulsif ou apparenté doivent se développer pendant ou peu après l’intoxication par une substance ou le sevrage d’une substance, ou après la prise d’un médicament ou d’une substance toxique, et la substance/le médicament doit être capable de produire les symptômes. Le trouble obsessionnel-compulsif ou apparenté induit par une substance/un médicament dû à un traitement prescrit pour un trouble mental ou une affection médicale doit apporter pendant que le sujet reçoit le traitement. Une fois que le traitement est arrêté, les symptômes du trouble obsessionnel-compulsif ou apparenté vont habituellement s’estomper ou connaître une rémission en quelques jours, en plusieurs semaines ou en un mois (selon la demi-vie de la substance/du médicament).
TROUBLE OBSESSIONNEL-COMPULSIF OU APPARENTÉ DÛ À UNE AUTRE AFFECTION MÉDICALE
La caractéristique essentielle du trouble obsessionnel-compulsif ou apparenté dû à une affection médicale est la présence de symptômes obsessionnels-compulsifs et de symptômes apparentés significatifs, qui sont jugés être expliqués au mieux comme étant la conséquence physiopathologique directe d’une affection médicale. Les symptômes peuvent inclure des obsessions importantes, des compulsions, des préoccupations liées à l’apparence, l’accumulation, l(arrachage de cheveux, le triture de la peau ou d’autres comportements répétitifs centrés sur le corps.